Deux individus interpellés pour la détention illégale de mandrills vivants à Dolisie.
Les deux mandrills vivants ont été respectivement saisis dans les domiciles de ces deux individus, le 27 juin dernier et ce 14 septembre à Dolisie dans le Département du Niari. Si le premier prévenu était en cavale avant d’être rattrapé ce 13 septembre dans cette même ville, le second, quant à lui, a été pris avec son animal vivant dans la cour de sa maison ce 14 septembre.
La saisie de ces deux mandrills vivants et l’interpellation de ces deux présumés délinquants fauniques ont été les œuvres des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière du Niari et des éléments de l’Escadron de Gendarmerie Mobile et de la Section de Recherche judiciaire de Région de Gendarmerie du Niari avec l’appui technique du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF).
Les deux individus interpellés détenaient de manière illégale dans leurs parcelles respectives ce, depuis plusieurs mois, ces animaux intégralement protégés. Soleil, privation de liberté, mauvais traitement sont entre autres problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu’ils auraient dû s’émanciper dans la nature. Ces présumés délinquants vont répondre de leurs actes devant la justice. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.
Les deux mandrills vivants saisis ont été successivement confiés à la Réserve de Tchimpounga dans le Département du Kouilou où ils ont commencé à recevoir les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL avant de retrouver leur liberté. Cette espèce est classée comme vulnérable par l’Union Internationale de la Conservation de la Nature.
Les animaux sauvages ne sont pas un moyen de divertissement et ne devraient pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses à l’homme et vice versa. Il est important de ne pas capturer, abattre, blesser ou de détenir ce genre d’animaux proche de sa famille.
« … à tous ceux-là qui gardent par devers eux, les animaux intégralement protégés. Il est temps qu’ils les restituent aux Eaux et Forêts pour que ces animaux soient réintégrés en forêt. Sinon, ils nous trouveront sur leur chemin. Nul n’est au-dessus de la loi », a déclaré le Directeur Général de l’Economie Forestière, Joseph MOUMBOUILOU.
En République du Congo, le mandrill est une espèce animale intégralement protégée, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ».
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